L'influence de l'activité humaine sur l'environnement
La pollution engendrée par
le chavirage de l'Erika et celui plus lointain de l'Amoco-Cadiz fait ressurgir
de multiples réflexions concernant l'impact de l'activité humaine sur
l'environnement. Ne sommes-nous pas en train d'abuser de notre planète? Comment
faire pour ne pas courir vers une catastrophe déplorable ? Pour répondre à ces
questions, il nous faut déterminer le danger qui pèse sur l'Homme et sur son
environnement. Ensuite, il faut s'interroger sur le réel pouvoir qu'on les
politiciens face à une société de consommation indomptable. Enfin, nous devons
connaître le rôle des citoyens.
L'homme a toujours
exploité les ressources de la Terre pour satisfaire ses besoins. En effet, il a
su exploité divers capitaux de sa planète en les considérant comme des réserves
d'énergie. Citons les mines de charbon, de fer, d'uranium ou encore les nappes
de pétrole. Cependant, il apparaît que ces réservoirs ne sont pas inépuisables
(on parle déjà d'épuisement des nappes de pétrole) et que leur exploitation
bouleverse quelques fois l'équilibre naturel.
La pollution atmosphérique
(rejets gazeux industriel et des automobiles) et maritime, l'effet de serre et
les déchets radioactifs sont autant d'éléments qui sortent du cycle naturel. La
Terre ne peut les intégrer malgré ses divers mécanismes de régulations.
Certains scientifiques avancent que les activités humaines ont largement
contribuées au réchauffement de la planète. Le trou de la couche d'ozone, cette
protection de la vie depuis des millions d'années, est aussi le résultat de
quelques industries humaines. La marée noire de décembre dernier est une
catastrophe pour l'écosystème breton. Il y a donc un réel danger concernant
l'équilibre planétaire.
Et pourtant, nous ne
cessons de résumer les dégâts que l'Homme fait à sa planète (en l'occurrence,
ceux liés à la marée noire) en termes financiers. Mais pouvons-nous raisonner
seulement de façon économique, en comparant les dérèglements subis par la Terre
et la somme d'argent que la société humaine doit verser pour "réparer"
? Nous devons prendre en compte le caractère réversible des actions humaines;
aucune indemnisation ne pourra en effet réparer des déséquilibres
irréversibles.
L'homme ferait-il preuve
d'indifférence et d'insouciance à l'égard de son milieu de vie ? Ses préoccupations
semblent s'attarder sur des aspects beaucoup plus mercantiles.
La société de consommation imprime aux activités humaines un
rythme basé sur le profit. Les entreprises se soucient plus de leur place
mondiale au sein du marché et de leur capital que de l'environnement. Elles
rejettent de plus en plus l'éthique qu'une politique de profit ne peut
supporter. L'utilisation de l'Erika alors que son état ne le permettait pas
reflète cette stratégie.
Nous ne pouvons alors que
déplorer la trop grande influence de l'économique sur la politique. Dépassés
par les évènements, certainement soumis à de multiples contraintes, et
peut-être pas assez courageux pour oser s'élever contre des puissances
économiques, les politiciens ne dirigent plus la société.
Cet effacement de la
politique entraîne alors l'absence de visions à long terme. La société se meut
aveuglément sans direction précise. Ainsi, nous ne nous préoccupons pas des
générations futures. Pourtant, nous devons transmettre à notre descendance
notre espace de vie; et celui-ci se doit d'être le moins pollué possible afin
que les générations à venir ne subissent pas de contraintes surnuméraires et
qu'ils ne perdent pas une partie de leur liberté.
Les politiciens ne
possèdent plus de pouvoir. Quel est alors celui des citoyens ? La mobilisation
des consommateurs au sein d'associations est la première démarche pour contrer
des politiques d'entreprises trop pernicieuses. Ralph NADER développa en
Amérique ces rassemblements pour permettre aux citoyens de faire pression sur
les entreprises et les contraindre à changer de politique.
Des citoyens préconisent
le boycott. Ce genre d'action contribua en effet à l'effondrement de
l'apartheid en Afrique du Sud. Pour la catastrophe de l'Erika, un boycott
contre la grande société pétrolière responsable est lancé. Mais ceci risque
surtout de pénaliser les petits revendeurs dans les stations-service. D'autres
citoyens préfèrent alors s'insérer parmi les actionnaires des multinationales
pour changer, grâce à leur parts, la politique de l'entreprise. En Amérique, il
se constitue des groupes dans lesquels des individus cotisent pour acheter des
actions. Mais, rester intègre et conforme à ses convictions premières jusqu'à
la possession d'une part du pouvoir n'est pas chose facile. Aussi, est-il
important que face à une politique sourde et impuissante les individus se
rassemblent et s'entendent pour acquérir un pouvoir : celui de penser leur
société dans le but de la changer.
En Bref, la réflexion
citoyenne s'exprime :
Les conséquences des
activités humaines sur l'environnement ne peuvent pas se mesurer qu'en terme
économique. L'équilibre de la Terre quoi qu'on en dise est menacé par
l'irresponsabilité de l'Homme. Notre société de consommation imprime un
mouvement général dénué d'éthique, de responsabilité et de vision à long terme.
Sommes-nous conscients de ce que nous laissons aux générations futures et de ce
que nous leur octroyons comme liberté ?
Les politiciens ne
possèdent plus aucun pouvoir. Les citoyens demandent à leurs dirigeants le
courage de s'opposer à des puissances économiques et la capacité de les mener
vers une société qu'ils désirent. Mais, même si les politiciens ne leurs
prêtent pas attention, les citoyens se rassemblement pour discuter des
problèmes de leur société et cherche à s'entendre sur les termes d'une
nouvelle.
Thèmes proposés pour le
Café Citoyen du samedi 8 janvier 2000 :
- L'O.M.C. 3 voix
- L'avenir de notre alimentation, avec pour exemple la vache folle. 3 voix
- Les conséquences de la tempête. 4 voix
- L'alternative politique suppose-t-elle un affrontement avec le système déjà
mis en place ? 11 voix
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