La Nature
La Nature est une revue de vulgarisation scientifique fondée en 1873 par
Gaston Tissandier (1843-1899). En 1972, elle est absorbée par La
Recherche.Nature, ensemble de l'univers ou des êtres. - On a aussi donné le
même nom à l'ensemble des forces et des lois établies pour l'ordre perpétuel et
les révolutions successives des choses, par exemple, pour le mouvement de la
Terre et des astres, pour le cours des saisons, pour la reproduction des êtres
vivants.Le mot nature (natura, physis),
par son étymologie, exprime la naissance et la production des êtres. Il a reçu
de l'usage un grand nombre de significations diverses, et qu'on a trop souvent confondues ensemble, au grand
détriment de la philosophie et des sciences naturelles. Ces significations
peuvent se ranger en deux classes, selon qu'elles concernent la nature de tel
ou tel être, ou bien la nature en général.Des philosophes ont fait de la Nature
la puissance créatrice de l'univers; ce n'est alors qu'un synonyme plus ou
moins vague de Dieu. D'autres ont appelé
Nature une force nécessaire, mais aveugle, qui produit tout ce qui existe :
cette doctrine, exposée dans le Système de la Nature du baron d'Holbach, et
dans la Philosophie de la Nature de Delisle de Sales, n'est au fond que la
négation d'un Dieu créateur et de la Providence, qu'elle remplace par le
hasard; ou bien elle attribue aux éléments de la matière une force propre de
mouvement, comme le pensait l'école atomistique. Au XIXe siècle, en Allemagne,
on a nommé Philosophie de la Nature toute recherche qui a pour but de tout
expliquer par un principe unique, d'où l'on déduirait a priori les lois et les
phénomènes du monde; on a même imaginé un être prototype qui, en se
développant, en se multipliant, obtient successivement, par ses innombrables
variétés et espèces, toutes les créations du globe, jusqu'à l'humain lui-même,
fleur dernière du grand arbre de la vie, et cet être, c'est la Nature.
Évidemment, il y a là un Panthéisme déguisé.On entend encore par Nature d'un
être l'ensemble des propriétés qu'il tient de sa naissance et de son
organisation, par opposition à celles qu'il peut devoir, soit à des causes
accidentelles, soit à l'art. En ce sens on dira, en médecine par exemple, que
la nature vient en aide à la science pour la guérison des maladies, et, en
morale, qu'il faut vivre conformément à la nature ou selon la loi de la nature.
Cette loi, qui n'est autre chose pour l'homme que la conformité de ses actes à
ses besoins et à ses instincts bons ou mauvais, est souvent en contradiction
avec les lois de la religion, de la vraie morale, et de la société. Dans les
Beaux-Arts, le mot Nature désigne tout modèle donné immédiatement par la
nature, un être vivant ou un objet, d'après lequel on peut peindre, dessiner ou
modeler, au lieu de prendre un dessin, un tableau, une statue. (A19).Nature de
tel ou tel être1° On nomme nature d'un être concret l'ensemble des propriétés
innées de cet être, c'est-à-dire de celles qu'il possède dès le premier instant
et pendant toute la durée de son existence propre, soit que cet être naisse, à
proprement parler, soit qu'il commence d'être d'une manière quelconque. Ainsi,
une pierre a ses propriétés innées, aussi bien qu'une plante, un animal ou une
âme. En ce sens, la nature est donc l'essence habituelle et persistante de
chaque être contingent.2° On nomme nature d'un genre ou d'une espèce,
l'ensemble des propriétés innées communes a toute une de ces classes d'êtres.
Ainsi les natures des genres ou des espèces sont la même chose que les essences
génériques ou spécifiques.3° Enfin, par extension, on nomme natures les
essences des êtres dont l'existence n'a pas de commencement, à savoir :
l'essence de l'Être éternel et nécessaire et celles de tous ses attributs, et
les essences de tous les êtres abstraits. C'est ainsi qu'on dit la nature de
Dieu, la nature de la sagesse divine, la
nature du droit, du devoir, de la
vertu, la nature de telle propriété des corps ou de telle loi physique.
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